Après ces quelques jours à arpenter la péninsule de Dingle, c’est à Limerick que nous nous rendons pour cette nouvelle journée de voyage. Située dans la province de Munster, on peut facilement la comparer à Cork en termes de taille. Nous lui avons consacré la matinée, avec une visite planifiée du château, le King John’s Castle, dès l’ouverture afin d’optimiser nos possibilités de visite. Nous l’avons trouvée particulièrement intéressante pour le détail qu’elle apporte à l’histoire de l’Irlande, avec de nombreuses infographies et dessins mettant en scène l’évolution au fil des siècles. On y a un peu mieux compris la très complexe histoire irlandaise grâce à tout cela, en prenant le temps de s’impliquer évidemment, la visite n’étant pas guidée. En ce qui concerne le château en lui-même, c’est plutôt mitigé comme ressenti. En effet, ce dernier est relativement simple architecturalement parlant. On y retrouve les murs d’enceinte, quelques tours accessibles, et les ruines d’un hall dans la cour. Si on retiendra les différents points de vue offerts sur la ville, on ne gardera pas forcément un souvenir impérissable des vestiges. C’est en essayant de rejoindre le centre-ville pour avoir un aperçu plus global de Limerick que nous passerons à proximité de St Mary’s Cathedral qu’Elle visitera pendant qu’Il préfèrera l’attendre, la visite étant une nouvelle fois payante, et les édifices religieux parcourus étant déjà nombreux à notre palmarès depuis notre arrivée. Elle en ressortira avec quelques clichés et une impression également mitigée, qui résumera notre avis plus général sur la ville. Nous regretterons ne pas avoir eu l’occasion de découvrir les courses de lévriers, étant une grande spécialité de la ville, mais relativement limitée en termes d’horaires, d’autant plus en cette période de relative canicule où certains évènements avaient même été annulés pour préserver les chiens.











Nous reprendrons la route avec pour objectif principal les célèbres Falaises de Moher. Celles-ci n’étant pas à proximité directe de Limerick, nous avons décidé d’agrémenter le trajet de plusieurs points d’intérêts. C’est ainsi que nous découvrirons Leamenh Castle, un château en ruines aux portes du désert de Burren, n’étant pas accessible directement, simplement visible de la route. On s’arrêtera pour manger au Dolmen de Poulnabrone, méritant vraiment le détour, tant pour le dolmen en lui-même que pour les très particulières formations rocheuses au sol, typiques du désert de Burren. On se prend au jeu de passer de pierre en pierre, assez impressionnés par les crevasses entre les roches. Nous ne pourrons que vous conseiller la très petite route reliant le dolmen à la cathédrale de Kilfenora en passant par Ballytomulty. Nous l’avons prise un peu par hasard, voulant éviter de reprendre une route déjà empruntée à l’aller, et nous avons été agréablement surpris par le dépaysement offert par ce tronçon. La cathédrale de Kilfenora est surtout intéressante pour quelques détails sculptés, statues et croix celtiques, il n’y aura pas de quoi vous retarder trop longtemps et vous pourrez ensuite filer vers les falaises.







Pour les Falaises de Moher, nous nous devons de préciser quelques petites choses… Nous avions pu voir des tarifs pour le parking avant d’y arriver, mais avons quand même réussi à être surpris, encore une fois, de l’augmentation des prix, années après années… A priori, en 2018, se garer sur le parking face au visitor center coûtait 6€/personne dans le véhicule, nous en avons payé le double… Alors que pour être totalement clair, l’accès aux falaises, monument national, est entièrement gratuit. Nous avons, après coup, vérifié s’il existait d’autres options, comme ce fut le cas à d’autres moments du séjour, et nous vous confirmons la possibilité de trouver des parkings beaucoup moins chers, mais plus éloignés du visitor center. A priori, la distance de ces parkings plus abordables jusqu’au premier point de vue méritant le détour, est relativement équivalente à celle depuis le parking principal. A vous de voir, nous n’avions pas toutes ces informations au moment de notre visite, et avons donc considéré que c’était notre meilleure option pour profiter de ce point d’intérêt majeur de notre séjour. Nous aurons parcouru les sentiers longeant les falaises dans les deux directions depuis l’accueil des visiteurs, afin de rentabiliser au mieux et en voir un maximum. Si la hauteur des falaises est certes impressionnante, nous aurons surtout retenu qu’elles sont un endroit préservé pour de nombreux macareux, mais également d’autres oiseaux marins. Si nous étions malgré tout limités par nos objectifs, nous aurons réussi à en apercevoir quelques uns quand la plupart des gens ne soupçonnaient même pas la présence de ces centaines d’oiseaux en contrebas sur les rochers. Nous n’aurons pas fait la queue pour monter dans la tour O’Brien, le point culminant des falaises, estimant avoir déjà suffisamment profité ainsi de ces paysages.








En quittant le parking des falaises, nous avons repris la route vers le Nord, décidant de longer le littoral, profitant de quelques belles vues supplémentaires sur le très particulier désert de Burren, aux étendues rocheuses. Nous irons jusqu’à apercevoir la Black Head Lighthouse en contrebas de la route avant de filer sans plus nous arrêter jusqu’à Galway, la route étant encore longue jusque là.



Galway est probablement l’une de nos petites déceptions du voyage. Si nous avions bien dans un coin de notre tête la mélodie entraînante d’Ed Sheeran en arrivant, et si l’ambiance dans les rues était au rendez-vous, nous nous attendions très sincèrement à découvrir une ville beaucoup plus étendue, riche en monuments et tournée vers la mer. On a retrouvé un peu tout cela lorsque nous avons arpenté les rues du centre à la recherche d’un pub pour le dîner, mais comme pour les autres villes de ce RoadTrip, nous n’aurons pas été particulièrement impressionnés par ce que nous y avons vu. Elle restera néanmoins la ville la plus animée de notre séjour, avec Dublin le dernier soir. On peut tout de même vous conseiller quelques détours à y faire, comme la cathédrale, l’église St Nicholas, plus vieille église médiévale d’Irlande, et le centre-ville autour de la bijouterie de Thomas Dillon, là où a été créée la fameuse Claddagh Ring.








Après notre nuit à Galway, c’est en direction du Connemara que nous reprenons la route, avec une toute autre mélodie en tête ! Clairement, nous n’espérions pas vraiment mieux en termes de météo, avec un ciel bien gris, un peu d’humidité et parfois même de belles nappes de brouillard. Notre objectif, ce jour-là, était d’atteindre l’entrée du parc national du Connemara située à Letterfrack ni trop tôt, notre logement n’étant plus loin de ce point ensuite, ni trop tard, voulant profiter de la randonnée offerte à cet endroit, sur laquelle nous reviendrons plus tard. Entre temps donc, nous passerons par Barna, longeant une nouvelle fois la côte autant que possible avant de fatalement devoir la quitter pour entrer un peu plus dans les terres mystérieuses du Connemara. Juste avant midi, nous ferons la Connemara sky road, nettement plus intéressante que le littoral juste après Galway, et mangerons dans la voiture face à Omey Island. Cette petite île a la particularité d’être accessible par un passage à guet sur le sable. L’eau n’était pas très haute quand nous y sommes allés, mais pas suffisamment basse non plus pour que nous nous sentions prêts à traverser. Nous en profiterons de loin, et c’était déjà bien dépaysant ainsi. Il était temps à présent de rejoindre le Visitor center du parc du Connemara afin de décider quelle randonnée nous permettrait d’en voir un maximum tout en étant un bon compromis difficulté/temps requis.







Dès notre arrivée dans le parc, nous aurons l’occasion de nous rapprocher d’un guide qui nous indiquera les quatre possibilités de randonnée s’offrant à nous, repérées par couleur. On retrouve ainsi un trail assez court et plat, complètement dissocié des trois autres et permettant d’explorer la forêt à proximité du Visitor Center (0.5km – 15min). Les trois autres partent tous dans la même direction, vers Diamond Hill mais sont de difficulté très différente. Le bleu et le jaune sont en partie communs, le jaune (1.5km – 40 min) étant le plus accessible des trois segments et permettant d’apercevoir la montagne à proximité. Le bleu reste accessible, mais demandera davantage de motivation et de condition physique, tout en restant sur des chemins plutôt praticables (3km – 1h). N’entamez pas le rouge, Upper Diamond Trail (3.7km en plus du bleu), si vous n’avez pas de bonnes chaussures de randonnée, une condition physique correcte, ou si les conditions météo ne sont pas bonnes. Nous l’avons fait avec un vent relativement faible en bas, et ça soufflait plutôt fort une fois les fortes pentes escarpées passées. Nous en avons profité pour avertir des touristes moins regardants sur la difficulté potentielle qui les attendait, histoire de leur éviter une belle déconvenue. Tout reste faisable, mais soyez un minimum préparés pour profiter un maximum de la superbe vue à 360° qui vous attend une fois en haut. Au bout du compte, nous n’étions pas partis pour le rouge, mais aurions vraiment regretté de ne pas l’avoir fait tant il permet d’en voir plus par rapport aux autres. Cette journée se terminera par un dernier crochet à la Kylemore Abbey, que nous apercevions d’ailleurs déjà d’en haut, mais qui mérite vraiment que l’on s’y arrête quelques instants, depuis l’autre côté du lac. Cela rappellera à tous ceux qui connaissent le manoir de la série Downton Abbey, qui, s’il reste quand même différent de ce bâtiment, y ressemble sous bien des aspects.













Pour notre dernier jour avant de rejoindre l’Irlande du Nord, c’est vers Killary harbour que nous partirons de bon matin, avec un arrêt à Aasleagh falls. Clairement, nous ne retrouverons plus ces magnifiques littoraux escarpés du début de séjour, ni la météo ensoleillée semblant bien loin maintenant. C’est dommage, car cet ensemble conférait à notre voyage des couleurs bien différentes de celles que nous avons maintenant l’occasion de contempler. Avant le passage de la frontière, un dernier arrêt insolite nous attend, il s’agit de l’Arigna mining experience, la visite d’une ancienne mine de charbon et de fer, nous obligeant à faire route dans les terres. Si le trajet jusque là n’avait pas grand intérêt, confirmé par le fait qu’Elle en a profité pour tomber dans les bras de Morphée une bonne partie de la route, nous profiterons néanmoins des quelques kilomètres avant et après la mine pour découvrir d’en haut cette magnifique région. Fait intéressant d’ailleurs, cela se fera dans la continuité de la visite, dont l’un des aspects présentés au musée est la capacité de cette partie de l’Irlande à s’adapter à la transition. Passée de l’agriculture à la mine en quelques années, elle s’oriente maintenant vers d’autres sources d’énergie afin de réussir sa transition et s’adapter aux nouvelles contraintes. On notera la qualité de la visite, et le fait que celle-ci se fait dans la vraie mine, et non dans une reconstitution. Il s’agit d’un minage très peu mécanisé, en raison des veines de charbon très fines présentes dans la région, et l’on en apprend, directement de la bouche d’un ancien mineur, autant sur l’activité minière en elle-même que sur la vie en dehors. On ne saura que vous avertir de bien vous préparer en revanche, l’accent et le débit de notre guide ont fait que même avec un niveau d’anglais plutôt correct (surtout pour Elle), nous aurons parfois bien du mal à tout comprendre. La visite aura eu le mérite de nous apporter une expérience différente, de qualité, et en dehors des sentiers touristiques. Direction le Nord maintenant, pour la suite de nos aventures, en miles et en pounds…











