Wicklow County
Tout commence par une traversée éprouvante du centre de Dublin, volant à droite conduite à gauche. En pleine heure de pointe, difficile de rejoindre la sortie de la ville, mais notre émerveillement ne se fait pas attendre, seulement quelques minutes après avoir quitté la capitale, nous prenons de l’altitude et rejoignons le Wicklow Mountains National Park. La transition est assez brutale, les routes deviennent étroites, le marquage au sol central disparait et on aperçoit très rapidement des moutons à droite, à gauche, nous incitant à lever le pied pour mieux les protéger. Nous n’avions pas prévu d’arrêt spécifique dans cette zone, ne devant finalement nous servir que de premier aperçu sur la route de notre B&B, Orchard Grove, dans le comté de Carlow, que l’on ne peut que vous recommander. On notera quand même quelques arrêts pour des jolis panoramas ainsi qu’un petit arrêt imprévu pour prendre deux-trois clichés d’un pont étant apparu dans le film PS I Love you (qui vaut le détour même si vous n’avez pas vu le film…!).





Kilkenny County
Après un petit-déjeuner, aussi traditionnel que copieux, c’est vers Kilkenny que nous reprenons la route. Au programme, une visite au feeling du centre-ville, sous une pluie raisonnable, mais également un passage obligé par High Street, rue principale descendant jusqu’au château d’un côté, et remontant vers la cathédrale Saint-Canice de l’autre côté. Nous ne manquerons pas de visiter cette dernière, avec une mention spéciale, pour une fois, au support de visite papier qui aura su mettre en avant clairement les différents points d’intérêts à découvrir. Notre visite de la ville s’arrêtera là, beaucoup de route nous attendant encore, mais nous aurons eu la sensation d’en faire le tour, sans pour autant négliger quoique ce soit. N’y prévoyez pas des jours, vous risquez d’être déçus, à moins de vraiment vouloir prendre votre temps.















C’est à l’abbaye de Jerpoint (5€/personne) que nous ferons une pause pour manger et découvrir ce monument dont il reste encore suffisamment pour se rendre compte de sa richesse. C’est assez important de le souligner, car tous les sites que nous visiterons ne sont pas aussi bien préservés, et il faudra parfois beaucoup d’imagination pour se représenter ce à quoi devaient ressembler ces lieux à l’époque. On aura apprécié la quiétude des lieux, tant pour y déjeuner que pour cette courte visite.



Cork County
Nous poursuivons ensuite vers le Sud avec un arrêt à la pointe de Helvick head, où nous aurons l’occasion de voir pour la première fois le courage des locaux n’hésitant pas à piquer une tête dans une eau bien trop froide pour nous. A Ardmore, nous découvrirons les ruines d’une cathédrale ainsi que le cimetière accolé, offrant un panorama assez saisissant en bord de mer. Enfin, nous terminerons la journée par un court passage à Youghal, un village charmant ayant servi de lieu de tournage au film Moby Dick. Une statue y rend d’ailleurs hommage sur son port.





Après Kilkenny, c’est à Cork que nous passerons la matinée, après y avoir fait un tout petit tour en début de soirée quand nous y sommes arrivés. En termes de taille, la ville est incomparable avec Kilkenny, il s’agit là d’une grande ville universitaire et cela se ressent. Malheureusement, de nombreux lieux de visites fermaient tôt, et nous avons donc préféré y revenir le lendemain afin de tous les voir en une fois, plutôt que d’y perdre trop de temps le soir et ne pas voir grand chose. On aura finalement opté pour une traversée de l’English Market, halles couvertes, où nous ferons la rencontre d’un poissonnier français installé en Irlande depuis de nombreuses années, nous vantant cette simplicité et ce côté bon marché qu’il aimait tant dans ce pays mais qui tendent progressivement à disparaitre. Nous visiterons ensuite la cathédrale Saint-Finbarr (6€/personne), méritant autant le détour extérieur qu’intérieur, avant de reprendre la voiture et de nous éloigner un peu du centre, avec un passage par la prison que nous ne visiterons pas, faute de temps et ayant déjà visitée celle de Dublin, mais que nous vous conseillons si tel n’est pas le cas. Enfin, un dernier arrêt à l’église Sainte-Anne (Shandon Bells, 5€/personne), une église permettant de découvrir Cork d’en haut, en grimpant dans son clocher par ses 132 marches. Petite originalité de cette ascension, vous pourrez jouer vous mêmes des cloches au premier étage, et profiter des essais des visiteurs suivants alors que vous arriverez aux deuxième et troisième étages ! On ne pourra s’empêcher d’imaginer les riverains devant faire avec les essais successifs des visiteurs, plus ou moins bons musiciens…











C’est vers Timoleague que nous reprenons alors la route, avec pour objectif d’y manger tranquillement à notre arrivée. Clairement, le lieu ne pouvait pas mieux s’y prêter. On mentionnera par ailleurs la qualité des infrastructures à proximité de tous les points d’intérêts. Nous avons très souvent trouvé parking, tables de pique-nique et toilettes, ce qui est quand même assez rare pour être souligné. Le principal lieu à découvrir ici, ce sont les vestiges de l’abbaye, gratuits cette fois, et surprenant de par la liberté d’exploration qu’ils laissent, devenant parfois un vrai labyrinthe. Nous y prendrons quelques clichés originaux, avant d’aller explorer le tout petit centre du village et de reprendre la route, en direction de Mizen Head.





Mizen Head, c’est l’un des principaux caps au Sud de l’Irlande, c’est aussi une station météo sur une pointe de terre, relié au reste de l’île par un pont qu’il faudra traverser. Lorsqu’on y arrive, une fois la voiture garée sur le long parking en bord de mer, on prend petit à petit conscience qu’ici la nature reprend ses droits. Une fois l’entrée franchie (7,50€/personne), nous avons été accueillis par les vents balayant la côte et nous rappelant à quel point la notion de confort est secondaire dans des endroits comme celui-ci. Les paysages sont sublimes, les falaises se jetant à pic dans la mer, avec le soleil donnant à l’ensemble de magnifiques nuances de bleu. Nous arrivions enfin sur la partie sauvage de notre voyage, et savions que ce n’était que le début de ces panoramas ayant fait la renommée de l’Irlande. Nous profiterons de nos différents objectifs photo pour capturer à la fois les paysages dans leur ensemble, mais également pour nous concentrer sur les rochers en contrebas ou même encore sur le phare du Fastnet, à peine visible au large. Bien balayés par les vents comme nous l’étions sur la pointe, nous n’osions même pas imaginer ce que cela devait être sur ce petit bout de rocher au milieu de l’océan.











Bantry Bay
Le lendemain, c’est vers Sheep’s Head que nous prenons la route directement, sur les indications de notre hôte de la veille, nous ayant fortement conseillé de commencer par là, histoire de pouvoir en profiter avant qu’il n’y ait plus de monde sur place. Il s’agit d’une autre des nombreuses péninsules irlandaises, méritant le détour pour la randonnée menant jusqu’au petit phare sur la pointe. A savoir avant de commencer, ce dernier se mérite et ne se montre qu’au tout dernier moment. Si vous craignez le dénivelé, n’avez pas de chaussures adaptées, ou pas deux petites heures au moins à lui accorder, n’y allez pas, vous ne profiterez pas de l’expérience complète et n’en verrez qu’une partie, pas forcément la plus jolie. Par contre, dans cette zone, pour toutes les routes empruntées, chaque tronçon de littoral aura mérité que l’on y passe. Rarement nous aurons vécu l’aspect Roadtrip autant que les premiers jours de ce voyage. Cela nous aura demandé un gros investissement de planification, mais rapidement rentabilisé une fois sur place, à arpenter ces innombrables tronçons préservés. Nous passerons ainsi par Kilcrohane, jusqu’à Coomaculen, avant de revenir vers Bantry, passant le col de Seefin et Glanlough.






De retour à Bantry, là où nous étions venus dîner la veille, nous avons décidé d’y refaire une courte pause, le temps de découvrir davantage le centre, et nous laisser guider par nos envies après la randonnée matinale et le parcours en voiture plutôt bien ficelé jusque là. Nous entrerons dans une petite boutique faisant du chocolat, où un local nous accrochera plus que nous l’espérions, et nous conseillera divers incontournables selon lui. Nous l’écouterons nous conseiller le lac de Gouganne Barra, ainsi que la route principale jusqu’à Kenmare, notre point de chute, offrant de magnifiques panoramas. Nous resterons par contre sur nos positions quant au planning de l’après-midi, ayant déjà quelques idées et une feuille de route bien chargée.



Nous n’avions pas encore mangé, et c’est à Barley Lake que nous avons décidé de le faire, sans trop savoir dans quoi nous mettions ni les pieds, ni les roues ! Barley Lake, c’est probablement l’une des plus grosses surprises de notre voyage, très inattendu, au milieu de nulle part, au terme d’une route devenant de plus en plus petite, se transformant en chemin sur les derniers kilomètres, nous espérions ne croiser personne, tant il aurait été difficile par endroits de laisser passer une voiture… Mais tout en haut, alors qu’il n’y avait qu’un petit parking de 3-4 places et déjà deux voitures garées, nous n’étions pas sûrs de trouver ce que nous cherchions. Mais après avoir fait toute cette route, il n’était plus question de repartir sans avoir vu le lac ni déjeuner, et c’est donc chargés avec tout le nécessaire que nous avons pris la direction du lac, jusqu’à arriver sur un sol meuble nous obligeant à trouver un spot pour s’asseoir et manger plus tôt que prévu. Nous étions seuls au monde à cet instant, avec une vue imprenable à 360 degrés, et un calme bienvenu. Encore de quoi garder de bons souvenirs de cet imprévisible voyage en Irlande.

Une fois notre pause terminée, nous reprendrons notre logique exploration du littoral en poursuivant notre progressive remontée. On finira par rejoindre Kenmare, que l’on aurait pu atteindre en une heure directement depuis Bantry, mais il nous aura fallu bien plus de trois heures pour cela, pour notre plus grand bonheur, celui d’avoir découvert encore plein de paysages, de petits villages et même de plages bien loin de tous les itinéraires touristiques. En parlant de plages, non loin d’Allihies, nous aurons même pris le temps de nous y arrêter, de faire quelques clichés, de chasser les coquillages. Il aura osé y tremper les genoux, Elle se sera arrêtée aux doigts de pieds ! Les Irlandais, eux, étaient bien trempés jusqu’au cou dans une eau d’une dizaine de degrés à peine…



