Si beaucoup de villes aux Etats-Unis sont si vastes qu’il est difficile de les résumer en quelques lignes, Miami semble être de celles sur le podium. On a très rapidement senti les nombreuses influences de cette ville, où la mixité de population en est probablement l’inspiration principale. Dès l’aéroport, nous entendions autant (voire davantage) le personnel échanger en espagnol qu’en anglais, et cela se ressentira tout au long de notre visite de la ville, et plus généralement de la Floride. Tout cela commence dès le lendemain de notre arrivée, le temps de s’approprier en quelques pâtés de maison notre décapotable qui nous accompagnera tout le long de ce RoadTrip. L’occasion également de trouver un premier distributeur, parce qu’il est toujours bon, même maintenant que nous avons N26 (voir notre article sur la préparation des voyages), d’avoir un peu de liquide sur soi…!



A défaut d’avoir énormément de temps sur place, nous avons, comme très souvent dans nos RoadTrips, fait le choix de voir plus de choses moins dans le détail que l’inverse. Nous allons résumer Miami en plusieurs zones de visites, correspondant à différents moments de notre grosse journée et demi sur place.
Tout commence au Sud-Est du “centre” de Miami, avec la découverte des quartiers de Coral Gables (où nous logions) et de Little Havana, avec notamment la fameuse Calle Ocho. De bon matin, nous préférons profiter du regain d’énergie propre au lendemain de vol pour visiter le Vizcaya Museum and Gardens, une villa et ses jardins où quelques siècles d’histoire sont résumés en une série de pièces que l’on peut soit traverser, soit découvrir sans y entrer. La maison est très jolie, les jardins méritent le détour, mais si les éléments d’histoire présentés peuvent séduire à l’échelle américaine, nous n’y verrons qu’un intérêt limité, également nuancé par le tarif de la visite au delà du bon rapport qualité prix ($25 par personne). A faire si vous souhaitez découvrir un endroit clé de Miami, à passer si le temps vient à vous manquer.












Une autre activité était prévue ce premier jour, il s’agit de la Venetian Pool, une piscine à ciel ouvert, dans une ancienne carrière de pierre de corail, construire dans les années 1920 ! C’est donc un incontournable de Miami, plus insolite, mais vraiment à faire si vous voulez avoir une autre image de cette ville, et profiter d’un bon moment de détente et de rafraîchissement alors que la température monte rapidement dès les premières heures de l’après-midi. A noter d’ailleurs que si comme nous vous y arrivez aux environs de 15h et que les parkings alentours sont plein, des adresses d’autres parkings sont affichées à l’entrée de la piscine, n’hésitez donc pas à vous renseignez plutôt que de tourner dans le quartier pendant des dizaines de minutes, le temps que d’autres gens vous laissent la place…! Ce n’est pas loin du tout, et cela vous évitera de batailler avec les locaux, bien rodés à ce petit jeu ! Le tarif dépend évidemment de la période de l’année. La Venetian pool est ouverte d’avril à octobre et il vous en coûtera de $16 à $21/personne en fonction de la date à laquelle vous vous y rendrez.




Alors que les nuages envahissaient un peu le ciel, et que nous avions fait le tour des quelques spots à découvrir à la piscine d’eau de source, nous avons pris la direction de Little Havana, traversant la Calle Ocho d’abord en voiture, puis rapidement à pied après avoir trouvé une place de parking, sans grande difficulté. C’est l’un des meilleurs, sinon le meilleur endroit pour prendre la pleine mesure de la mixité de culture de Miami. On se croirait vraiment ailleurs qu’aux USA, entre boutiques de cigares, joueurs de dominos dans un petit parc du même nom, et fresques aux inspirations diverses dans chaque petite ruelle perpendiculaire à l’artère principale. Nous avons vraiment apprécié cette demi-journée, bien plus colorée et pétillante que la matinée au musée, finalement plus proche du Miami que nous attendions.








Le soir, c’est chez Flanigan’s que nous reprendrons nos bonnes mauvaises habitudes culinaires, entre un burger et un surf and turf, et une mention spéciale à leurs frites, vraiment délicieuses et originales. Lors du repas, nous avions décidé d’aller voir Miami Beach de nuit, histoire de s’imprégner d’un autre visage de la ville, plus années 80. La Gay Pride se terminait ce soir-là, et l’ambiance battait son plein entre les plages et l’artère historique d’Ocean Drive, de quoi se laisser tranquillement glisser le long de l’avenue, au fil des bouchons, bien pratiques pour avoir le temps de prendre quelques photos avant de rejoindre notre chambre.


Pour cette deuxième journée sur place, c’est vers l’Est que nous partons de bon matin, avec pour objectif Miami Beach et Ocean Drive, et cette fois toutes nos affaires packées dans la Mustang (pour information, avec un peu d’organisation, on peut faire entrer une valise de 23kg + 2 valises cabine dans le coffre). On retrouve ici davantage l’image de carte postale de Miami, avec les palmiers, les plages et les célèbres avenues et bâtiments tout droit sortis des années 80. Notre bon plan pour se garer dans cette zone (afin d’éviter le tarif unique de 20 dollars la journée facilement pratiqué au Sud de Miami Beach) c’est de trouver un parking couvert à proximité du Lincoln Mall (tarif « raisonnable » de 3/4 dollars de l’heure). On rejoindra facilement la plage d’ici et on ira jusqu’à Ocean Drive en longeant l’océan avant de revenir par les rues plus loin du rivage, où les hôtels rivalisent tous d’originalité pour attirer les clients. Comptez 2-3 heures pour en faire le tour sans trop s’attarder, mais vous pouvez aussi prendre quelques affaires et vous poser sur la plage, elle est vraiment sympa à cet endroit.









Nous avions ensuite prévu de visiter les quartiers plus atypiques mais non moins réputés du Design District et de Wynwood, désigné comme l’Art District de Miami, au Nord du centre cette fois. N’hésitez pas longtemps pour vous garer dans l’un des plus originaux parkings que nous ayons fréquentés pendant le voyage, le Museum Garage avec ses façades plus originales les unes que les autres (et son intérieur pour le coup très classique). C’est le point de départ idéal pour découvrir le Design District, où se côtoient les boutiques (où nous n’entrons généralement pas) de grands créateurs de la mode ou de marques tendances. Nous apprécierons néanmoins les sculptures, fontaines et autres œuvres réparties par-ci par-là dans chaque rue. Au fur et à mesure que nous avancions, nous est venue l’idée (plutôt discutable, au vue de la chaleur de l’après-midi) d’aller jusqu’à Wynwood sans reprendre la voiture. Mais notez bien que deux kilomètres séparent facilement les Wynwood Walls du parking, et qu’en comptant les quelques détours que vous ferez pour traverser les carrefours, admirer une fresque sur une façade ou même découvrir un petit store sympa, vos jambes risquent de vous rappeler à la dure réalité. On aurait davantage apprécié la visite de Wynwood si nous avions repris la voiture, à notre sens, même si celle-ci s’est révélée dans l’ensemble décevante, à cause, encore une fois, d’un tarif prohibitif pour le nombre d’œuvres visibles ($12 par personne pour une grosse demie-heure de visite).







Pour notre toute dernière matinée, nous avons décidé d’aller prendre notre petit-déjeuner sur la plage de Cape Florida à Key Biscayne au large de Miami. C’est une étape que nous avions tenté le premier jour mais l’accès à $8 au parc Bill Baggs nous avait fait rebrousser chemin car nous n’étions qu’en début de parcours et c’était une dépense qui nous semblait inutile. Revenant donc sur ce choix initial, nous aurons donc dû, par contre, nous acquitter deux fois du péage qui y donne accès ($3). Mais, ce péage vaut vraiment le coup car sur le chemin du retour, vous aurez la plus belle vue sur la Skyline de Miami que nous ayons pu voir. A la pointe du Cape Florida se trouve le Phare du même nom et c’est donc à ses côtés et face à l’océan que nous avons pris ce dernier « repas » à l’air libre. Notez toutefois que le grand vent et le sable qui vous vole dans la bouche n’auront pas facilité cette expérience mais l’auront rendue mémorable ! Si comme nous, vous n’avez le temps de n’y faire plus qu’un court passage, la dépense ne vaut pas forcément la vue pour être tout à fait transparents. Cela aura toutefois été un bon dernier moment au bord de l’eau.

