Danemark – 2021 – Seeland

L’ile de Seeland est la plus grande île du Danemark et c’est aussi la première que nous visiterons, ne faisant que traverser la partie rattachée à l’Allemagne et Funen afin de profiter d’abord des points les plus éloignés. Nous avions repéré plusieurs arrêts méritant le détour et c’est dans cette optique que nous avons quitté Hambourg de bon matin, bien motivés à rejoindre Seeland avant midi. C’est sur un rythme bien différent entre l’Allemagne et le Danemark que nous avancerons vers l’objectif, entre l’autoroute allemande sans limitation de vitesse, et celle danoise, bien plus prudente. Entre les deux, un passage de frontière où nous présenterons nos pass sanitaires à des militaires très accueillants, et il était maintenant venu le temps de profiter des paysages.

Le seul péage que nous aurons à passer se situe au niveau de la traversée entre Funen et Seeland, dénommée la liaison du Grand Belt, avec un passage sur un premier pont quelques mètres au dessus de l’eau d’environ 7km, puis un second, plus imposant et suspendu, d’environ 6km nous permettant d’arriver enfin sur l’île à visiter. Et c’est alors que nous avons quitté le réseau routier principal, suivant un panneau et notre GPS, nous emmenant voir un premier vestige viking, un Trelleborg à Slagelse. Malgré ce que nous avions pu lire, disant que l’accès aux vestiges pouvait se faire sans payer l’accès au musée (sans grand intérêt de ce que nous en avons vu, et plutôt cher), il n’en était rien et nous avons finalement été assez déçus de cet arrêt, qui nous aura juste permis de manger un sandwich. Mais pour la petite histoire, les Trelleborg sont des fortifications vikings en forme de cercle avec un rempart de terre et un fossé tout autour. Ces ouvrages étaient divisés en quatre sections, chacune comprenant quatre maisons longues, pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes. Sur le papier, cela méritait le coup d’œil, sans y entrer, autant ne pas vous y arrêter.

Mais il nous en fallait plus pour altérer notre envie d’en apprendre un peu plus sur ces vikings qui nous intriguaient tant, mais qui nous semblaient encore bien loin. Direction Gammel Lejre, sur des petites routes de campagne, sous un soleil bienveillant. C’est juste à l’entrée du village que nous nous garerons sur un petit parking en face d’une ferme musée, et que nous commencerons nos recherches des vestiges vikings. Disons le clairement, il faudra combiner votre sens de l’orientation, les panneaux à disposition, votre point GPS bien préparé afin de ne pas hésiter trop longtemps à arpenter un petit sentier ne semblant mener nulle part ailleurs qu’au milieu de cette belle campagne. C’est après quelques centaines de mètres que les premières pierres se dévoileront, dans un alignement ne laissant que peu de doutes sur la forme en question. Nous apprendrons qu’il s’agit là d’un cimetière viking et que ce que nous voyons n’est, en théorie et d’après les recherches, qu’une partie d’un plus vaste ensemble aujourd’hui disparu. Mais par rapport à ce que nous avions vu jusque là, c’était beaucoup plus concret, et il était clair que les croyances de ces hommes les avaient poussé à accomplir des choses impressionnantes.

Sur un tout autre thème, Il, était tombé sur un artiste danois, Thomas Dambo, célèbre pour ses géants de bois. Si à eux seuls ils semblaient mériter un détour, un arrêt et quelques kilomètres de marche – avec le recul que nous avons aujourd’hui, nous pouvons dire que cela a été plus loin. Ces géants nous ont donné la possibilité de découvrir des lieux hors des itinéraires habituels de visite, des endroits où les Danois faisaient leur petite balade du weekend, leur footing du soir, où nous avons aussi appris à profiter du moment. Nous avons commencé par Teddy Friendly, caché dans les arbres le long d’un étang, permettant d’enjamber un petit cours d’eau en grimpant sur son bras. Il y a eu aussi Little Tilde et Thomas on the mountain, non loin l’un de l’autre et qui nous ont permis de faire le tour d’un étang prisé des promeneurs locaux. Enfin, c’est avec Oscar under the bridge que nous avons terminé cette journée, profitant au passage d’un magnifique coucher de soleil sur l’horizon, entre fjord et roseaux. Nous n’oublierons pas de si tôt la magnifique teinte or prise réchauffant ce paysage en transition vers l’hiver. Au final, nous nous serons vraiment pris au jeu de la recherche des ces géants de bois, pouvant ne pas être trouvés si l’on reste sur le chemin principal.

Après Copenhague, c’est en direction d’Elseneur que nous poursuivons notre découverte de Seeland. Depuis notre arrivée dans la capitale, nous nous savions proche de la Suède, à un pont de là, et à Elseneur cette proximité prend encore davantage de sens, avec dès l’arrivée, une immense zone d’embarquement et un ferry desservant la côte suédoise, à portée de vue. Tout au long du trajet entre les deux villes, nous aurons pu longer le littoral, profitant de la vue sur ces pontons typiques s’enfonçant au-dessus de l’eau, jusqu’à apercevoir les tours du château de Kronborg. Il s’agit là du lieu où Shakespeare aurait situé l’action de son Hamlet. Nous n’en verrons que certains murs extérieurs, les horaires d’ouverture étant très limités en cette période, et n’ayant pas d’avantage de temps à lui accorder, nous ne ferons que nous imprégner dans les grandes lignes de l’ambiance de la ville. Cela valait néanmoins le petit crochet, histoire d’avoir pu prétendre être allés jusqu’à l’extrême Nord-Est du pays. Si vous avez davantage de temps à y passer, il semblerait que le château et le musée maritime, non loin, méritent qu’on les visite.

Mais c’était vers un tout autre château que nous nous dirigions ce jour-là, non moins que le Versailles danois, le dénommé Frederiksborg (visite inclue dans la CPH Card). On vous rassure tout de suite, pour avoir vu son pseudo-équivalent français, la comparaison est assez flatteuse pour le danois, que nous avons trouvé certes joli, mais difficilement comparable. C’est surtout le cas pour ses jardins qui en cette saison n’étaient vraiment pas sous leur meilleur jour. En revanche, la visite de l’intérieur est incroyablement riche, tant par les collections exposées que par les pièces ouvertes. Ici, encore une fois un audioguide via application, mais beaucoup moins intuitif que celui expérimenté à Copenhague. Du coup, l’immersion en était moins bonne, et certaines salles étaient tellement sombres qu’il était difficile d’en profiter pleinement. Au final, nous avons été plutôt satisfaits de notre visite, à quelques points mitigés près, mais l’arrêt en valait la peine. A noter d’ailleurs que comme pour toutes les visites faites jusque là, nous étions quasiment seuls tout du long, et avons donc pu vivre la visite comme nous l’entendions.

C’est ensuite vers la capitale historique du Danemark que nous nous sommes orientés, les plus connaisseurs sauront que l’on parle de Roskilde. Il s’agit là d’une ville ouverte sur un fjord, dont l’histoire a été en partie retrouvée grâce à des vestiges de bateaux ressortis des eaux du fjord. Plusieurs types de bateaux ont ainsi été trouvés, permettant de mieux comprendre le rapport à la mer qu’avaient les habitants de l’époque ainsi que leurs moyens de se défendre alors. La visite était comprise dans notre CPH Card, et nous l’avons donc faite, mais honnêtement, en hors saison comme nous l’étions, cela ne valait pas autant la peine de voir tout cela qu’en pleine saison. En effet, de nombreuses animations, reconstitutions et ateliers de confections de cordes, de travail du bois ou de couture des voiles n’étaient à ce moment-là pas visibles alors que c’est notamment le cas en été par exemple. Chaque bateau retrouvé dans le fjord et en partie assemblé dans le musée, est en revanche reconstitué grandeur nature et baigne non loin du musée, et rien que pour cela, il faut saluer le travail de leurs équipes. C’est l’endroit où nous avons le plus concrètement compris le rapport à l’eau et l’importance de ces bateaux pour les populations de l’époque. Nous n’imaginions d’ailleurs pas qu’il y ait autant de sortes de bateaux vikings différentes et en cela, le musée était très instructif.

Roskilde est également réputée pour sa cathédrale (visite également incluse), accueillant les tombes de nombreux rois du Danemark, et pour son centre historique assez agréable à visiter. C’est peu de temps après avoir arpenté les allées de la Cathédrale et la rue piétonne, principal axe de la ville, que la douleur au genou deviendra insupportable pour Il, et pour continuer à marcher ce qui mettra fin à notre visite du jour. Nous avons en revanche appris que le cercueil de la reine actuelle a déjà été conçu et fabriqué, et marquera son époque par un concept assez novateur, totalement en verre.

Avant, pendant et après nos visites sur l’île de Seeland, nous apprendrons à découvrir la route Marguerite, dont nous vous parlions dans le résumé de nos articles. A noter que, par exemple, le tronçon entre Copenhague et Elseneur mérite particulièrement de suivre les panneaux marqués d’une fleur. Nous ne manquerons pas de vous mentionner les secteurs se démarquant du lot. Mais pour cela, il faudra reprendre le pont, et rejoindre Funen. Une longue route nous attendait encore ce soir-là, sans saveur particulière, à la recherche de notre nouvel hébergement, qui nous réservera son lot de surprises également.

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