Après avoir fait la route depuis Hambourg, et plusieurs arrêts en chemin, que vous retrouverez ici, dans l’article Seeland, nous avons fini par entrer dans Copenhague. Nos plans ont changé, en dernière minute, quand nous avons remarqué que l’Aquarium Den Blå Planet (dont nous avions compris, à tort, qu’il était le plus grand d’Europe), était ouvert jusqu’à 21h le jour de notre arrivée. C’est le cas généralement les lundis ou pendant les vacances scolaires.

Il était assez peu fréquenté à 18h30 quand nous y sommes arrivés et nous a d’abord surpris par sa taille, plus modeste que ce à quoi nous nous attendions pour le coup. Il est en fait, le plus grand d’Europe – du Nord – le petit détail que nous avions négligé… 😂 La visite reste sympathique, des animations étant proposées tout au long de la journée, mais une grosse heure suffit à en faire le tour si vous n’êtes pas du genre à lire tous les panneaux. C’est pourquoi nous avons trouvé que les 25€ par personne (!) demandés à l’entrée, étaient un peu exagérés. Nous avions un peu anticipé, et de toute façon rapidement compris, que ce n’était que le début des tarifs nous paraissant exorbitants à notre niveau.




Après avoir fait le tour de tous les « quartiers » de l’Aquarium, nous reprendrons la route pour quelques minutes afin de rejoindre notre chambre pour les deux prochaines nuits. Le studio que nous avions trouvé était plutôt bien placé pour rejoindre le métro en moins de 10 minutes à pied, et proposait un tarif correct. Mais à ce prix-là, il faudra faire avec quelques installations intéressantes/surprenantes. Rien de bien grave mais la « salle de bains » était très petite et le raccordement de la douche assez unique en son genre. Nous avons néanmoins pu nous en accommoder pour ces quelques jours sans trop de soucis. L’un de nos critères essentiels dans la recherche des logements pour ce voyage, était d’avoir une cuisine qui nous permettait de nous faire à manger nous-mêmes pour économiser sur ce poste de dépense. En cela, le studio répondait à nos attentes. Il proposait également des places de parking gratuites dans la rue et assez sûres, ce qui était également un très bon point pour profiter de la capitale sans avoir à se soucier de la voiture.
C’est donc parti pour la vraie visite de Copenhague cette fois !
Nos recherches nous incitaient fortement à visiter le quartier de Christiania. Cette « ville libre » autoproclamée, et autogérée par des squatteurs et des hippies depuis les années 70, se trouve au sud de Copenhague. Nous y sommes arrivés assez tôt, et pour être honnêtes, l’endroit ressemblait alors davantage à un cumul de décharges à ciel ouvert plutôt qu’à une ville. Ce n’est pas un endroit qui nous a beaucoup plu si ce n’est par la présence de l’un des géants de Thomas Dambo : Green George. Nous n’avons pas pris beaucoup de photos du quartier, d’une part, parce qu’il ne nous est pas apparu très photogénique, et d’autre part, car l’une de ses « rues » dédiée à la vente du cannabis est interdite à la photographie. C’était bien cette rue qui semblait la plus fréquentée à l’heure matinale de notre passage, nous n’en dirons pas plus… Au mieux, nous en retiendrons donc son aura très particulière et lui laisseront le bénéfice du doute lors de moments plus animés où Christiania pourrait éventuellement revêtir un visage plus positif et festif.


La belle surprise fut plutôt la beauté du clocher de l’église de Notre-Sauveur, non loin de là, dont la flèche est en forme de spirale, un escalier en colimaçon permettant d’accéder à son sommet, pour une vue imprenable sur Copenhague. Nous passerons néanmoins notre tour, bien d’autres points d’intérêts nous attendant encore, mais si vous en avez l’opportunité, foncez ! On notera finalement que les dorures et la beauté de celle-ci contrastent plutôt beaucoup avec le quartier qui se trouve à quelques mètres de ses pieds.

Nous avons ensuite longé l’eau, puis traversé l’une des passerelles à vélos et piétons de Copenhague, jusqu’à arriver au « nouveau port » : Nyhavn (prononcé Nu-a-o-n 🤷🏻♀️). Les façades colorées sont bien celles auxquelles on s’attend en longeant les berges du canal, qui se termine juste avant la place Kongens Nytorv : la place du Roi, s’inspirant de la Place Vendôme à Paris. Nous la traversons, prenant quelques clichés des superbes immeubles alentours ainsi que de la statue de Christian V, fondateur de la place, et nous enfonçons dans les rues pavées du centre-ville pour aller visiter la Rundetaarn. Cette tour ronde, comme son nom l’indique, fait partie de l’Ouvrage de la Trinité qui regroupe une église à sa base, une bibliothèque au milieu et un observatoire astronomique, toujours en activité, à son sommet. Il est possible de la visiter et d’y monter pour profiter d’une vue à 360° sur la ville. Son originalité repose sur le fait qu’elle n’est composée que de quelques marches, son ascension se faisant en majorité par une douce pente pavée en colimaçon. On profite ainsi de la montée sans trop d’efforts, gardant nos forces pour admirer la superbe vue sur Copenhague qu’elle offre en son sommet.










Notre journée s’enchaînant un peu plus rapidement que ce que nous avions prévu, et puisque c’était compris dans notre Copenhague Card, nous avons décidé d’en profiter pour faire un tour panoramique en bateau sur les canaux de la ville. Cela nous a permis d’en apprendre un peu plus sur les bâtiments et de passer devant la bibliothèque Royale, l’Opéra et derrière la Petite Sirène, que nous irons voir de face, depuis la terre ferme, plus tard dans la journée. Heureusement, le soleil nous a accompagné pour cette petite balade, car le vent frais était lui aussi de la partie, et sans l’abri offert par les grands bâtiments, il était assez difficile de ne pas claquer des dents.








Pour le déjeuner, nous avions choisi d’aller faire un tour du côté des Torvehallern, les halles de la ville. Non sans surprise, mais un peu quand même, les prix nous ont un peu refroidis davantage. On trouvait différents stands offrant des cuisines diverses et variées, même plutôt éloignées des contrées nordiques. Nous nous sommes rabattus sur un stand « à l’italienne » et pour deux petits sandwichs, une mini-pizza et une bouteille d’eau chacun, nous avons dû débourser pas moins de 40€ 😱. Cela nous a davantage conforté dans notre choix de préparer nos repas nous-mêmes au maximum. D’autant que nous avons ajouté à cela un petit dessert chacun et un cappuccino pour Il, dans une chaîne Espresso House voisine, pour une quinzaine d’euros supplémentaires. Alors certes, c’était les vacances et l’idée d’en profiter pesait dans la balance, mais nous ne souhaitions pas nous ruiner avant de rentrer, surtout qu’il restait encore pas mal d’étapes.



Trêves de considérations budgétaires, nous voilà donc repartis, traversant Kongens Have, le plus vieux jardin public de Copenhague, pour rejoindre Marmorkirken, l’église en marbre, dont le dôme très reconnaissable ne nous avait déjà pas échappé quand nous avions une vue panoramique sur la ville. L’entrée de l’église fait face aux palais (les quatre, rien que ça…!) d’Amalienborg, qui sont la résidence d’hiver de la famille royale et ont par ailleurs diverses fonctions gouvernementales.





Nous continuons notre balade pour visiter la ville en empruntant la rue Amaliegade jusqu’à L’église Saint-Alban de Copenhague qui jouxte la fontaine de Gefion. Cette dernière représente la déesse du même nom sur un char tiré par ses quatre fils transformés en taureaux. Elle est impressionnante de par sa taille et offre de beaux clichés dans son environnement. Nous continuons vers le nord pour atteindre « LE » monument de la capitale danoise : La Petite Sirène. Premièrement, beaucoup de commentaires se disent déçus de sa taille. Personnellement, j’ai trouvé qu’elle avait simplement une taille humaine, rien de choquant pour moi. Deuxièmement, ce qui m’a davantage surprise, c’est la forme de sa « queue » qui ne ressemble pas à celle à laquelle nous sommes habitués dans la culture populaire. Enfin, il faut savoir que la statue actuelle est une réplique de l’originale, les œuvres s’étant succédées de nombreuses fois suite à des dégradations diverses. Encore un peu plus haut, se trouve le Monument Maritime, sur le chemin qui contourne le Kastellet. Cette citadelle, construite par Christian IV, qui a une forme particulière d’étoile, est l’une des forteresses les mieux conservées d’Europe du Nord. Il est d’ordinaire possible d’y entrer par deux points d’accès, mais pas ce jour-là. Il y avait des travaux et nous avons donc dû en refaire tout le tour pour pouvoir y pénétrer par l’entrée principale, à coté de laquelle nous étions passés une heure plus tôt. Nous avons donc fait un petit tour au milieu des grandes baraques en brique rouge et pris le temps de monter encore sur les remparts pour mieux voir le moulin à vent qui y culmine.









L’entrée au Jardins du Tivoli faisant partie de notre CPH Card, nous avons décidé d’en profiter pour aller se plonger dans l’atmosphère d’Halloween qui y régnait. C’est un très beau parc d’attractions, mais qui, encore une fois, impose des prix très élevés. Les attractions fonctionnent avec un système de tickets qui coûtent 4€ à l’unité. En fonction de l’attraction choisie, il faudra débourser de 1 à 3 tickets, ce qui fait grimper inévitablement le prix du tour de manège. Ce mode de fonctionnement est bien sûr mis en place pour inciter à l’achat d’un bracelet illimité à 245 DKK (33€), qui s’ajoute au prix de l’entrée de 135-145 DKK (18-20€). Cela représente donc un budget important si vous souhaitez vous y rendre et profiter des attractions, surtout que d’autres stands restent en supplément. Mais, si vous avez la CPH Card et même si vous n’êtes pas fan de manèges, la balade en vaut la peine !






Une des entrées/sorties de Tivoli fait face à la place de l’Hôtel de ville de Copenhague où nous finirons cette première journée de visite, bien fatigués, mais contents d’avoir pu remplir nos objectifs de visite.



La plupart des bâtiments nationaux ouverts au public étant fermés les lundis, nous avons dû concentrer ces visites sur la journée du mardi, notre deuxième et dernier jour dans la capitale.
Avec un « peu » d’avance, nous arrivons devant l’ancien bâtiment de la bourse de Copenhague : Børsen. La particularité de ce bâtiment réside dans sa flèche formée par les queues entremêlées de 4 dragons qui représentent les quatre royaumes des pays nordiques. Børsen se trouve en directe proximité du château de Christiansborg. Ce palais est encore utilisé par la famille royale pour des fonctions officielles mais ils n’y résident pas. C’est le siège du parlement et il abrite le bureau du Premier Ministre au dernier étage qui n’est évidemment pas accessible à la visite. Celle-ci, guidée en audio, se fait par une application téléchargeable qui est plutôt bien faite et agréable à utiliser. Les pièces accessibles sont très jolies et présentent des œuvres de type divers : tapisseries, tapis, vêtements, porcelaine… mais également la magnifique bibliothèque de la Reine qui regorge d’ouvrages internationaux. Avec la CPH Card ou le billet combiné, il est possible d’accéder également aux cuisines (plus utilisées comme telles) et aux ruines sous le château. En effet, le palais actuel n’est pas l’original mais a pris place sur les ruines du château d’Absalon et de celui de Copenhague mais aussi d’autres reconstructions suite à des incendies ou autres fondations bancales.












La visite complète de toutes les parties du château nous aura pris presque deux heures et la faim commençait donc à se faire sentir. Nous décidons donc de retourner dans la rue de la Rundetaarn, où nous avions repéré la veille « Jagger ». C’est un fast-food moyenne gamme qui propose des burgers et des frites maisons que nous avons bien appréciés. Il faut tout de même compter 16€ minimum pour un menu mais cela reste correct par rapport aux prix des restaurants.

Nous reprenons la direction de Kongens Have, jardins dans lequel se trouve le château de Rosenborg qui a été utilisé comme résidence royale pendant près d’un siècle jusqu’en 1710. Nous n’avons pas vu grand chose de son intérieur, l’étage le plus intéressant étant fermé à la visite à cause « de la situation sanitaire »… Nous avons cependant pu accéder à la salle des joyaux de la couronne, de la période du XVI au XIXe siècle, et à une salle présentant de nombreuses pièces sculptées en ivoire. La visite fut donc assez rapide et un peu décevante. Si certains d’entre vous ont pu visité le château entièrement, nous serions curieux d’avoir vos retours d’expérience. Si sur le papier nous en attendions plus de celui-ci par rapport à Christiansborg, dans les faits, il en a été l’inverse.





Autre petite déception, nous avons poursuivi l’après-midi au Musée d’histoire naturelle. Il y avait, à cette période, une exposition sur les dinosaures qui présentait différents squelettes plus ou moins reconstitués. Le reste des pièces était consacré à une expositions de différentes pierres et minéraux. Comparativement à d’autres musées d’histoire naturelle visités, celui-ci est assez pauvre et peu intéressant. Il présente cependant le grand avantage de permettre d’accéder au jardin botanique qui est, pour le coup, beaucoup plus attrayant. Nous avons notamment apprécié la serre dans laquelle se trouvaient de très nombreux spécimens de papillons tous plus beaux les uns que les autres.








Avec un peu de recul, nous aurions dû consacré le temps passé dans le premier musée (et un peu plus) au Musée national du Danemark qui nous aurait probablement apporté plus de connaissances et d’informations sur le pays. Mais, la fatigue et les douleurs dans les jambes contrôlant davantage notre emploi du temps, que notre envie d’en voir plus à ce moment-là, c’est sur ces dizaines de papillons que s’achève notre séjour dans la capitale.




