Jour 1
Partis encore une fois de Luxembourg, c’est cette fois-ci vers Budapest que nous décollons, avec Ryanair, pour une fois. C’était le meilleur compromis pour ce voyage réservé plutôt à la dernière minute. En effet, depuis les expériences vécues lors de nos autres voyages de fin d’année, nous hésitions un peu à l’idée de repartir à cette période, nous limitant dans nos visites, de par le froid plus présent et la tombée de la nuit arrivant vite chaque jour. Mais nous en avions envie, et besoin, alors nous y voilà.
C’est en tout début d’après-midi que nous arrivons à Budapest, où le dépaysement est immédiat. Sans stéréotypes, on a franchement l’impression de remonter 20-30 ans en arrière. Les infrastructures sont « vieillottes », même si entretenues, et l’on se croirait plus sur un tarmac de ville de second rang plutôt qu’à un aéroport d’une capitale européenne. Mais peu importe, notre voyage commence, et c’est aussi dans la différence que nous puisons la richesse de nos expériences. Nous passons à la chambre pour y déposer nos affaires, un Airbnb non loin de la grande Synagogue, à proximité du centre de Pest. Et parce que nous n’avions pas mangé jusque là, c’est dans une pizzeria que nous irons déjeuner. Deux simples, mais délicieuses, pizzas pour une douzaine d’euros, boissons incluses. Cela n’était ni pour nous déplaire ni sans nous rappeler qu’à une époque, nous avions des tarifs similaires par chez nous.



Une fois rassasiés, nous prenons la direction de la superbe Basilique Saint-Etienne, dont nous visiterons l’intérieur, prenant même le temps de nous asseoir parmi les gens pour profiter de l’aura du lieu, puis monterons jusqu’aux toits afin de pouvoir apercevoir la beauté de cette charmante ville d’un peu plus haut. L’ambiance de Noël battait son plein, même si nous avions déjà dépassé la fameuse date, nous sentions que tout le monde, y compris nous, voulait prolonger un peu cette douce période de l’année. Nous marcherons jusqu’au Pont des Chaînes avant d’éprouver le besoin de nous réchauffer, glacés par le vent qui soufflait sans discontinuer dans l’avenue reliant la Basilique au Danube.






C’est ainsi que nous avons recherché un petit café sympathique nous permettant d’aller nous réchauffer autour d’une boisson chaude et d’une pâtisserie. L’Espressoul semblait ainsi tout désigné, et nous ne pouvons que vous conseiller d’y faire une pause gourmande si l’envie se présente. La journée ayant été plutôt longue, entre le vol, les transferts d’aéroport et la traversée de ces quelques quartiers de Pest, nous ne poursuivrons pas plus loin que le tramway, qui nous permettra de traverser le Danube et d’apercevoir le somptueux parlement hongrois de nuit. Indéniablement l’un des plus beaux joyaux de cette ville, que nous avions alors déjà appris à apprécier. Arrivés à Vörösmarty tér, nous reprendrons à pied, en direction d’une petite épicerie, avant de rejoindre notre chambre pour y passer une soirée simple, tous les deux. Loin de l’agitation des fêtes, de quoi recharger un peu nos batteries avant de reprendre de plus belle la visite.


Jour 2
Réveillés tranquillement le lendemain, nous irons à la recherche d’un café avant de traverser une nouvelle fois le Danube pour rejoindre Buda, et ses quartiers historiques. C’est par le district du château que nous entamerons cette journée ensoleillée et pas si froide pour le coup. Nous arpenterons les ruelles typiques, passant à côté du Musée d’Histoire Naturelle, reconnaissable avec le char devant ses grilles, des Archives nationales, avec un magnifique toit de tuiles vernissées, avant de revenir vers le Bastion des pêcheurs. De ce point, une magnifique vue plongeante sur la ville est un peu malheureusement l’attraction privilégiée de nombreux touristes, mais reste néanmoins incontournable. Nous aurions bien voulu visiter l’Église Notre-Dame-de-l’Assomption de Budavár mais un office religieux allait débuter peu de temps après notre arrivée, et elle fermait donc ses portes aux touristes pour privilégier l’entrée des habitants venus assister à la messe.







Nous nous rabattrons ainsi sur le Labyrinthe du château, qui sans être franchement incontournable, restera une expérience atypique de par le lieu, mais clairement pas mémorable de par les statues et les scènes représentées, pour certaines un peu dépassées, pour d’autres carrément inintéressantes voire limite glauques. L’expérience de traversée d’une portion dans l’obscurité à l’aveugle en suivant ses sens aurait pu nous laisser un meilleur souvenir, si d’autres touristes, un peu à côté de la plaque, n’essayaient pas d’y progresser à la lumière de leurs smartphones… Nous avions hésité avec le Musée de l’Hôpital dans le rocher, également abri antiatomique, mais la visite était plus chère que celle du labyrinthe, alors voilà, peut-être aurions nous pu choisir différemment afin de découvrir de l’atypique un peu plus qualitatif. Nous sommes ensuite repartis vers le Palais de Budavar offrant, pour sa part également, une belle vue sur les quartiers plus au Sud de la ville. Nous n’y entrerons pas non plus, la visite ne nous paraissant pas incontournable, et profiterons d’une relève de la garde, parfaitement orchestrée, avant de rejoindre les transports en commun pour partir en direction d’un autre point de vue, le Mont Gellert.







Pour l’atteindre, il nous faudra prendre un tramway, puis un bus, nous offrant par la même occasion une belle incursion dans des quartiers beaucoup plus populaires de la ville, et ainsi d’autant plus authentiques et appréciables. Cette petite parenthèse s’achèvera lorsque le bus aura atteint l’arrêt le plus proche du sommet du Mont Gellert. Nous ne regretterons pas le moins du monde d’avoir opté pour cette montée en transports, vu le dénivelé avalé par le bus, non sans redoubler d’efforts pour son conducteur afin d’enchaîner les virages sur une route de plus en plus étroite. La vue sur la statue au sommet du mont ainsi que sur la ville est probablement la plus belle que nous aurons pu avoir du weekend, avec le soleil commençant à décliner venant sublimer le tout. Nous en profiterons avant de redescendre par l’autre versant, à pied cette fois, avec pour objectif de rejoindre Pest par le pont Elizabeth. Afin de finir notre journée, c’est avec un Escape Game que nous conclurons. Pour la petite histoire, c’est d’ailleurs à Budapest que les premiers auront vu le jour en Europe, après avoir été créés au Japon, et la preuve en est que, dans cette ville, ils sont bien plus nombreux et abordables que dans toutes les autres capitales que nous aurons traversées.






Jour 3
De bon matin le lendemain, nous irons en transports jusqu’à la Place des Héros, où l’architecture hongroise offre tout ce qu’elle a de meilleur, avec le Musée des Beaux-Arts, la Halle de l’Art, le Monument du Millénaire et non loin, les Bains Széchenyi ainsi que le Château de Vajdahunyad. Nous aurons l’occasion de regarder pendant quelques minutes des centaines de personnes patiner sur la plus grande patinoire de plein air d’Europe. Tout simplement impressionnant, cela paraissait même parfois surréaliste de voir autant de monde patiner les uns à côté des autres dans une aussi belle harmonie sans constater plus d’accidents que cela.







Nous n’avions pas vu jusqu’ici le Parlement de près, et c’est donc à pied puis en tramway que nous le rejoindrons, afin de nous rendre compte que le bâtiment est aussi impressionnant de près que majestueux de loin. Les habitants vivant leur vies respectives, jouant au foot ou rejoignant leur lieu de travail ou leur domicile, donnent une vie incomparable à ce lieu, véritable centre névralgique de la ville. C’est aussi un lieu chargé d’Histoire, avec non loin de là le Mémorial aux Chaussures au bord du Danube, dédié aux victimes juives de la Shoah et avec sur la place le mémorial de l’insurrection de Budapest.





En quête de l’authentique Budapest, c’est aux halles centrales que nous irons nous promener, soulignant au passage qu’elles sont parmi les plus belles que nous ayons eu l’occasion de visiter, et probablement les plus animées et fréquentées. Entre paprika sous toutes ses formes, plats locaux, souvenirs bon marché de toutes sortes, difficile d’imaginer passer à côté de ce lieu sans prendre le temps de l’arpenter. Nous n’y mangerons pas mais trouverons un restaurant non loin pour prendre un peu de temps afin de finaliser notre dernière partie du séjour en Hongrie.



N’ayant pas pris nos dispositions afin de profiter des nombreux et fameux bains disséminés un peu partout dans la ville, nous opterons pour la visite de la Distillerie Zwack où est produite l’Unicum, une liqueur à base de plantes inventée en Hongrie aux alentours de 1790 (se rapprochant un peu du Jägermeister pour avoir éventuellement un point de comparaison). La visite est assez consistante, entre l’histoire de la distillerie, les nombreux éléments exposés ainsi que les dégustations au sein même des caves. Elle nous laissera une bonne impression générale et nous ne regretterons ainsi pas l’aller retour jusqu’à ce point plus éloigné du centre.







Nous retournerons en ville afin de terminer par la visite de la Grande Synagogue, juste à côté de notre appartement. C’est la plus grande d’Europe, et la deuxième plus grande du monde. Face à ce constat, nous ne pouvions pas ne pas nous y rendre, surtout vu sa proximité avec notre chambre, mais l’entrée assez chère ainsi que la visite plutôt expéditive nous auront laissé un souvenir plutôt mitigé. Elle reste un élément majeur de l’Histoire de la ville, avec toute la persécution du peuple juif en toile de fond, mais pas incontournable par rapport à d’autres choses que nous aurions pu imaginer visiter. L’élement le plus marquant restera « L’arbre de vie », visible depuis l’extérieur, mais dont on a pu s’approcher lors de la visite. Chaque feuille de cet arbre métallique est gravée au nom d’une personne juive hongroise victime de la Seconde Guerre Mondiale .





Notre visite s’achèvera ce soir-là, le lendemain matin, avant même l’aube du dernier jour de 2019, étant réservé au transfert vers l’aéroport et au retour dans notre famille pour fêter le passage à l’année suivante. Avec le recul que nous avons au moment d’écrire ces lignes, celle-ci aura encore bien des surprises à nous réserver… En ce qui concerne Budapest, nous avions pris plusieurs partis. Celui de ne pas visiter beaucoup de choses payantes, par volonté de réduire le coût du séjour, de ne pas manger de trop au restaurant, afin d’éviter la déconvenue de saveurs mais également de préserver du budget. Pour les bains, c’est un peu la même idée. Néanmoins, la ville reste très riche, tant architecturalement parlant que par ce qu’elle a à offrir gratuitement ou à moindre coût. Nous ne regrettons pas d’y avoir mis les pieds en cette fin d’année 2019, et avons pleinement profité, à notre manière de ces quelques jours de break. N’hésitez pas cependant à vous offrir certaines visites et certains moments de détente bienvenus, ou de soirées dans les « ruin bars » si vous souhaitez vous faire votre propre avis sur cette capitale, n’ayant rien à envier à ses grandes sœurs.
Bilan :

- Le charme et l’authenticité de la ville
- La richesse architecturale et l’ambiance de fin d’année
- Les expériences atypiques, comme la visite de la distillerie Zwack

- La beauté des monuments tels que le Bastion des Pêcheurs et le Parlement
- L’ambiance des petits marchés de Noël
- Les prix abordables de la vie

- La langue très éloignée de la notre rendant l’orientation parfois fastidieuse
- Certaines visites trop chères et que nous n’avons du coup pas pu faire

- Le prix de certaines visites
- Ne pas avoir pu profiter des bains
- Le froid 🥶 (mais ça ils n’y peuvent rien 🙃)